Et pourquoi n’intervenez-vous pas ? (Là, tout de suite, immédiatement, maintenant…)
Le cas du fameux Berger d’Anatolie aperçu sur les hauteurs de Bonneville a ravivé de nombreuses croyances concernant le fonctionnement de notre refuge. En effet, nous avons reçu de nombreux appels et e-mails nous demandant d’intervenir, souvent accompagnés de remarques négatives sur la rapidité de nos actions. Jamais assez bien, jamais assez vite.
L’objectif de ce post n’est pas d’alimenter la polémique, mais de vous informer. Chaque jour, nous recevons de nombreux signalements d’animaux errants : des chiens, des chats, et parfois même des animaux de ferme. Il nous est tout simplement impossible d’être partout à la fois. Pourquoi ? Parce qu’en parallèle, notre refuge est saturé. Plus il y a d’animaux, plus les soins, les repas, le nettoyage des box et des parcs, ainsi que les visites chez le vétérinaire se multiplient. Tous les refuges en France sont confrontés à la même réalité : nous débordons.
Partir à la recherche d’un animal égaré, comme cela a été le cas pour ce fameux Berger d’Anatolie vendredi dernier, mobilise un véhicule, un salarié et un bénévole pendant une demi-journée. Dans ce cas précis, nous avons cessé les recherches en raison de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux. Oui, nous aussi sommes victimes de désinformation. Si ce type d’incidents se répète, cela impacte directement le temps que nous pouvons consacrer aux animaux déjà présents dans notre refuge, qui méritent eux aussi toute notre attention.
Ainsi, si vous trouvez un animal errant et parvenez à l’attraper pour nous l’apporter, sachez que nous le prendrons en charge 24h/24 et 7j/7, ce qui est déjà une belle promesse. Si vous ne pouvez pas nous l’emmener mais que vous réussissez à le sécuriser (chez vous, dans votre voiture, dans un jardin, en laisse, etc.), nous interviendrons immédiatement pour le récupérer.
En revanche, si vous voyez un animal errant au bord d’une route, il s’agit d’un risque pour la sécurité publique. Dans ce cas, contactez sans attendre les pompiers, qui pourront intervenir. À noter : lorsqu’un chien est impossible à approcher, en raison de son agressivité ou de sa peur, seule la brigade cynophile des pompiers est habilitée à agir, notamment à l’aide d’un fusil hypodermique. Ce protocole strict leur est réservé. Bien sûr, une fois l’animal capturé par leurs soins, nous le prendrons en charge, car cela fait partie de notre rôle.
Chaque jour, nous nous efforçons d’agir pour le bien des animaux. Cependant, la situation actuelle nous limite : nous ne pouvons être partout à la fois, tout comme nous ne pouvons agrandir nos infrastructures pour accueillir davantage d’animaux abandonnés. La cause est noble, mais elle est aussi source de grandes frustrations.
Chacun peut contribuer : au lieu de nourrir les réseaux sociaux de critiques, aidez-nous concrètement. Apportez-nous directement les animaux errants que vous trouvez, sécurisez-les temporairement pour que nous puissions intervenir, et dans les cas les plus complexes : appelez le 18.
